Les plus beaux contes des frères Grimm
Frères Grimm (Page 2)
26Conte de celui qui partit pour apprendre la peur
Un père avait deux fils; le premier était réfléchi et intelligent; il savait se tirer de toute aventure. Le cadet en revanche était sot, incapable de comprendre et d'apprendre. Quand les gens le voyaient, ils disaient: Avec lui, son père n'a pas fini d'en voir. Quand il y avait quelque chose à faire, c'était toujours à l'aîné que revenait la tâche, et si son père lui demandait d'aller chercher quelque chose, le soir ou même la nuit, et qu'il fallait passer par le cimetière ou quelque autre lieu terrifiant, il répondait: Oh non! père, je n'irai pas, j'ai peur. Car il avait effectivement peur. QLisez le conte →
35Du pêcheur et sa femme
Il y avait une fois un pêcheur et sa femme, qui habitaient ensemble une cahute au bord de la mer, le pêcheur allait tous les jours jeter son hameçon, et il le jetait et le jetait encore. Un jour il était assis près de sa ligne, sur le rivage, le regard tourné du côté de l'eau limpide, et il restait assis, toujours assis; tout à coup il vit l'hameçon plonger et descendre profondément, et quand il le retira, il tenait au bout une grosse barbue. La barbue lui dit: « Je te prie de me laisser vivre; je ne suis pas une vraie barbue, je suis un prince enchanté. A quoi te servirait de me faire mourir?Lisez le conte → 38La sage Élise
Il y avait une fois un homme qui avait une fille qui s'appelait Sage Élise; quand elle fût grande, son père dit qu'elle devait être mariée, et sa mère dit « Oui, à condition de trouver quelqu'un qui y consentira. » Un jour un étranger vînt, son nom était Hans, et il accepta de la prendre en mariage, à condition qu'elle soit vraiment très intelligente. - Oh, dit, le père, elle a vraiment du plomb dans la cervelle. - Oui, elle voit le vent passer et elle entend les mouches voler, ajouta la mère. - Eh bien, dit Hans, si elle n'est pas vraiment très intelligente, je ne la prendrai pas. Tandis qu'iLisez le conte → 40L'enfant de Marie
Près de l'entrée d'une grande forêt vivait un bûcheron avec sa femme et son seul enfant, qui était une jeune fille âgée de trois ans. Mais ils étaient si pauvres qu'ils ne savaient que lui donner à manger, car ils n'avaient que leur pain de chaque jour. Un matin le bûcheron s'en alla tout soucieux travailler dans la forêt, et, comme il fendait du bois, une grande et belle femme se présenta tout à coup devant lui: elle portait sur la tète une couronne d'étoiles brillantes, et, lui adressant la parole, elle lui dit: Je suis la Vierge Marie, mère du petit enfant Jésus; tu es pauvre et misérable,Lisez le conte → 44Le roitelet
Autrefois, chaque son avait sa propre signification et son importance. Lorsque le frappe-devant d'un forgeron retentissait sur le métal, il chantait: « Je forge, je forge, boum, boum, boum! » Lorsque le rabot d'un menuisier grinçait, il s'encourageait au travail en répétant sans cesse: « Un grincement par-ici, un grincement par-là, ils sont tous pour toi! » et lorsque les roues d'un moulin tournaient, elles résonnaient: « Que Dieu nous garde, clapotis, clapotas, que Dieu nous garde clac, clac! » Lorsque le meunier était un filou, les roues du moulin en marche étaient au début très polies et deLisez le conte → 48Le conte du genévrier
Il y a de cela bien longtemps, au moins deux mille ans, vivait un homme riche qui avait une femme de grande beauté, honnête et pieuse; ils s'aimaient tous les deux d'un grand amour, mais ils n'avaient pas d'enfant et ils en désiraient tellement, et la femme priait beaucoup, beaucoup, nuit et jour pour avoir un enfant; mais elle n'arrivait pas, non, elle n'arrivait pas à en avoir. Devant leur maison s'ouvrait une cour où se dressait un beau genévrier, et une fois, en hiver, la femme était sous le genévrier et se pelait une pomme; son couteau glissa et elle se coupa le doigt assez profondément pLisez le conte → 49Le vieux grand-père et son petit-fils
Il était une fois à très, très vieil homme, si vieux que ses yeux n'y voyaient plus guère tant ils étaient troubles, que ses oreilles n'entendaient plus du tout et que ses pauvre vieux genoux tremblaient sous lui. Ses mains aussi tremblaient, et il tenait si mal sa cuillère quand il était à table, qu'il renversait souvent de la soupe devant lui, et même parfois manquait sa bouche. Son fils et la femme de celui-ci en étaient dégoûtés, qu'ils finirent par obliger le vieux grand-père à manger dans un coin, derrière le poêle, où ils le servirent dans une grossière écuelle de terre, ne lui donnantLisez le conte → 50Partir en voyage
Il était une fois une pauvre femme dont le fils n'avait qu'une idée en tête: voyager. Mais comment le pourrais-tu? disait sa mère. Il te faudrait avoir de l'argent et tu sais bien que nous n'en avons pas! - Je vais me débrouiller, pensa le fils, je serai honnête et partout je dirai: pas beaucoup, pas beaucoup, pas beaucoup. Et pendant un certain temps, il se promenait en répétant sans arrêt: Pas beaucoup, pas beaucoup, pas beaucoup. Il arriva ainsi vers un groupe de pêcheurs et les salua: Que Dieu vous garde! Pas beaucoup, pas beaucoup, pas beaucoup. - Qu'est-ce que tu racontes, chenapan, pourLisez le conte →